Canada welcomes Switzerland

Et voilà, après ce second brillantissime article d'Alain (note pour les durs à la comprenaille, la différence entre "second" et "deuxième", c'est que deuxième suppose qu'il y en aura d'autres...), je reprends le clavier pour vous raconter nos dernières journées.
Mardi soir, c'est avec force cris de joie et élans d'enthousiasme que nous avons accueillis la SNCF (pour les profanes: Samuel, Nathalie, Céline et Frédéric, soit mon frère et sa petite famille), plutôt heureuse que Laperriere Avenue ne soit pas trop difficile à trouver après 1h30 de train, 8h d'avion et 2h de voiture (sans compter le temps d'attente entre chaque étape).
Mercredi, c'était le Canada Day, la fête nationale. Ben on peut vous dire qu'ils sont plutôt fiers et patriotes, les Canucks! Les routes principales de la capitale étant fermées à la circulation, nous avons initié nos visiteurs aux joies du bus ottavien. Juste pour faire plaisir à Monsieur D. Puis nous avons plongé dans une foule aussi rouge et blanche que le public d'une finale de la Coupe remportée par le FC Sion (j'aurais pu dire "à laquelle participe le FC Sion", mais même YB commence à admettre que c'est bonnet-blanc et blanc-bonnet...). Des feuilles d'érable dessinées sur les joues, des hauts de forme rayés, des t-shirts plus kitchs les uns que les autres, mais surtout une ambiance de fête. La météo ne s'annonçait pas géniale, mais c'est finalement sous un ciel clément que nous avons rejoint Major's Hill, le parc à côté du parlement, où une bonne partie des visiteurs flânaient en mangeant des glaces, de la poutine ou de la queue de castor, en écoutant médusés les tentatives malheureuses d'interprétation de Ô Canada, l'hymne national, par des jeunes n'ayant pas tous l'oreille absolue.

C'est assez rapidement que les enfants ont compris qu'il fallait avoir un petit drapeau pour se fondre dans la foule, comme le montre Samuel ;-). Après des spectacles de breakdance et de vélo acrobatique, nous avons suivi le flot des passants sur le pont Alexandra, en direction de Gatineau. Au parc Jacques-Cartier, la fête était aussi présente et l'ambiance assurée par des cortèges de masques. Après avoir dégusté des parts de pizza dégoulinantes d'huile (la poutine, c'est pittoresque à regarder, mais personnellement je ne vois pas l'intérêt de ramollir ses frites avec du fromage et de la sauce brune!) et été survolés par les avions militaires qui étaient de sortie pour l'occasion - à ce propos, c'est quand même plus facile pour l'aviation française, un peu de fumée rouge, blanche et bleue et t'as l'impression qu'ils dessinent le drapeau, va essayer de dessiner une feuille d'érable avec un F16! - nous avons rejoint le Musée des civilisations, et surtout des enfants, pour le plus grand bonheur des moins de 5 ans de notre petit groupe (comme c'était la moitié de l'effectif, fallait bien penser à eux!). Et c'est ainsi que Maxime et Samuel se muèrent en matelots de première classe, tandis que Johann laissait s'exprimer sa vocation de marchand de légumes, Nathalie préférant les déguisements bédouins dénichés dans la tente des nomades.

Après ces moments où la seule préoccupation des enfants était de faire le tour de tous les jeux, nous avons regagné les rues surpeuplées et les parcs animés. Objectif: l'arrêt de bus pour rentrer. Il était pas bien loin, ledit arrêt. Mais l'un des charmes d'Ottawa réside dans les changements rapides de la météo. Ainsi, à mi-chemin entre Major's Hill et l'arrêt du bus 85, un gros nuage noir s'est avancé sur nos têtes avant de lâcher des gouttes énormes... En quelques secondes, les k-ways furent sortis et nous étions tous les huit agglutinés sous un seul parapluie. Si on avait été dans Astérix, quelqu'un aurait crié "Formez la tortue!". La tortue ne fut pas d'une très grande efficacité, et c'est trempés - mais heureux - que nous regagnâmes Laperriere Avenue dans un bus bondé.

La fin de la semaine a été plus calme à Ottawa, la SNCF ayant fait une petite virée à Toronto et aux chutes du Niagara. Mais les enfants ont rapidement été rassurés par le retour de leurs cousins samedi en début d'après-midi. Le temps étant un peu maussade, c'est au Cosmic Adventures (immense terrain de jeu en indoor, constitué de toboggans, parcours divers et variés et piscines de boules) que les petits loups - et les plus grands - ont pu dépenser l'énergie accumulée durant les heures de voiture.

Dimanche le ciel était radieux sur Ottawa, et il était plutôt difficile de repousser l'activité "plage" jusqu'à la fin de la finale de Wimbledon (le match ayant débuté pour nous à 9h...). Va expliquer à des gosses l'intérêt de regarder deux types s'envoyer une balle pendant plus de 4h. Nous avons donc renoncé à la jubilation de voir Rodgeur lever le trophée pour emmener la marmaille se dorer la pilule, se mettre du sable dans tous les plis (ça c'est valable surtout pour Johann) et profiter de Ottawa, version "vacances à la mer". Nos invités ont été plutôt surpris par ce dépaysement. Faudra revenir en décembre pour voir la glace et les chiens de traîneaux :-). Aujourd'hui, tandis que j'ai repris le chemin du bureau (comment ça, ça se voit pas?), nos visiteurs partent à la découverte des charmes du Québec; nous les rejoindrons jeudi dans la ville du même nom pour un week-end prolongé. Photos suivront.

Et vive Roger :-)

Comments

[Olive]

Allez hop feignasse, à ton ordi et plus vite que ca.

Bisous à toute la famille

[Myriam]

Bah oui, après tout c'est pas parce que je te vois dans exactement 8 jours que je ne veux pas lire tes articles, surtout qu'ils sont toujours très drole.

Donc, j'ajoute ma voix à cette merveilleuse pétition (bravo cousin pour l'idée;-))

Bisous de la colo et prévenez moi quand les parents sont arrivés, merci

[Monsieur D.]

Si je signe sous mon vrai nom, ça compte ?

[Romaine]

Moi aussi je signe! Mais d'abord, c'est qui cette Laura?
Bises à tous

[Jocelyne]

Evidemment que je signe aussi. Tu te crois si peu populaire, Alain? Je suis certaine que tu es bon pour écrire un nouveau chapitre de ce blog d'ici pas longtemps! Plus que 5...