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Destination Ontario

13 février 2010

J-2

Un petit dernier pour la route...

La semaine a été chargée: encore des heures supp, encore un rythme inhumain, encore des textes et des textes et encore des textes à n'en plus finir... Mercredi, pot d'adieu, une bonne soirée avec mes compagnons d'infortune. Enfin y en a qui se complaisent là-dedans depuis des années, faut pas croire, mais y a aussi 3 personnes qui ont moins d'un mois d'ancienneté. Une jeune traductrice dont c'est le 1er emploi m'a demandé si j'avais un conseil pour son avenir chez Lexi-tech. Je lui ai dit de courir, file pendant qu'il en est encore temps ma fille... Anyway. Jeudi soir, malgré les rotules qui commençaient à avoir du mal à tenir depuis le temps qu'on est dessus, on a pris une dernière fois la route encombrée et bouchonneuse de la Place Banque Scotia. Et on en a eu pour notre argent: 11 buts, 19 682 spectateurs (guichets fermés) et un épinglage de la meilleure équipe de NHL (normalement on doit dire LNH en bon français canadien, mais j'ai décidé de reprendre toutes les mauvaises habitudes européennes de suite) en prime, 6-5, respect les Sénateurs.

Hier, c'était le dernier jour d'école de Maxime, SuperPapa avait préparé des cornets pour tous les copains... Maxime a reçu aussi plein de dessins, de photos préparées par les maîtresses... ça a été dur de le voir dire au revoir à son super copain Joshua. Mais les enfants ont cette fabuleuse capacité à passer à autre chose. Pour nous, il y aura des mails, des tentatives de rester en contact, il y a ces promesses sûrement vaines de se revoir, ici ou en Suisse. Pas de ça pour Maxime. Peut-être qu'on devrait faire pareil, c'est tellement plus réaliste finalement.

Les valises se remplissent, l'appartement n'a plus grande allure, on campe entre les matelas gonflables et les bouts de mousse...  Ce matin, une de mes collègues françaises sous-équipées est venue récupérer la moitié de la cuisine; on s'est débarrassé de la voiture en début d'après-midi après quelques déboires. Il semble que notre mentalité européenne soit un peu gentille, voire naïve, ici on ne compte plus les lapins qu'on nous a posés et les gens qui se défilent sans prévenir. Reste une autre collègue française sous-équipée (oui, c'est monnaie courante chez Lexi-tech, y a que ceux qui ont vraiment besoin d'un permis de travail qui acceptent ces conditions de barge, et après, z'ont pas le salaire pour s'offrir des casseroles, qu'est-ce que tu veux...) qui vient nous défaire de quelques jouets que nous n'arriverons pas à emporter, et vole le Boeing (j'avais mis "vogue la galère", mais je me suis rendue compte que ce n'était pas des plus approprié). 2 jours donc. Enfin un et demi, parce que si impatients d'être dans l'avion, nous serons probablement à l'aéroport pour le dîner lundi ;-).

Merci à tous pour vos messages; j'espère que le blog ne vous manquera pas trop. En même temps si j'avais eu la même production qu'au début, ça aurait été plus dur, là je vous ai bien déshabitués non? Pour nous aussi c'est dur, parce que sa clôture est comme une preuve évidente que le chapitre de notre vie au Canada se termine. Il y a toujours quelque chose de paradoxal à la fin d'un chapitre comme celui-là: le soulagement que tout se soit bien passé, le bonheur de retrouver les gens et les choses qui nous ont manqués, et la tristesse de quitter ce qui nous plaisait ici. Mais quel que soit le temps qu'il nous faudra pour mettre tout ça en ordre et nous retrouver dans nos sentiments contradictoires, nous serons toujours heureux. Certains nous ont dit qu'on était courageux, d'autres qu'on était inconscients, voire fous. Pour se lancer dans une histoire pareille, peut-être faut-il l'être. En tous cas, nous avions une envie, un rêve, nous sommes allés au bout et nous en sommes fiers.

A bientôt, en "vrai"

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9 février 2010

La célébration de l'hiver

Vous croyiez que j'allais revenir sur les Sens? euh non. Bon, OK, juste pour que vous puissiez rire un peu. Z'ont pris 5-0 contre les Maple Leafs de Toronto. Ca c'est fait. Pis en plus ils se sont fait détruire, cf. commentaire d'Alain, vidéo à l'appui.

Après cette déculottée mémorable et la vente de nouveaux articles samedi, nous avons profité dimanche du "Winterlude" ou Bal de Neige. 3 semaines de célébrations de l'hiver, à travers l'exploitation festive du canal Rideau, de la glace et de la neige. Je ne ferai pas plus long ce soir, je vous laisse en prendre plein les mirettes.

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5 février 2010

Onze

Onze victoires consécutives. (A ce stade de l’article, Alain me dit que si j’attends demain, je pourrai mettre douze ;-) A ce stade de l’article, je suis une fois de plus à la salle de bain en train de contrôler d’un œil que mes rejetons ne boivent pas la tasse – et pour répondre à une remarque fort judicieuse de l’inénarrable Monsieur D., oui, je suis sur le trône, mais j’ai pas les tsatses en bas et le couvercle est fermé, donc il n’y a pas prohibition de l’endroit – tandis que mon homme part en quête d’une machine à laver plus grande pour donner une seconde jeunesse à la fourre de notre canapé-lit censé être vendu demain.) Revenons à nos Sénateurs. Car oui, n’en déplaise à Monsieur D. (encore lui, décidément…), « Sens », c’est le petit nom de nos Sénateurs ; rien de politique là-dedans, juste du sportif. Vous connaissez notre amour du sport, quand c’est pas Rodgeur et ses grands chelems à la file, c’est le retour en fanfare de notre patineur saxonin préféré ou les bonnes séries du FC Sion. Pas étonnant donc que nous nous soyons pris d’affection pour l’équipe de hockey locale.  On se faisait la réflexion avec Alain qu’on est conditionnés : étant à Ottawa, les Canadiens de Montréal nous sont quelque peu antipathiques. On va dire que c’est un peu comme l’équipe de France de foot, on en entend tellement parler qu’à force, ça gave (oui, bon, j'en connais 2-3 qui diront que c'est pas seulement parce qu'on en entend parler, mais tenez-vous les gars, il y a quelques Français dans nos lecteurs ;-). Bref, nos chouchous, c’est les locaux, qui, bon an mal an, sont en train de se paver une voie royale jusqu’aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley (ouais, chez nous on dirait juste « play-offs »).  Portrait de famille.

D’abord, les Sens ont des moyens à la hauteur de leurs ambitions depuis qu’ils ont retrouvés leurs blessés.

11 – Daniel Alfredsson, aka Alfie. Comme son nom l’indique, le Suédois de service. Papy de l’équipe, c’est aussi le pilier, le type que rien que le fait qu’il soit là, tout va mieux. Donc depuis son retour, pas une défaite, un hat-trick (3 buts en un match, pour les profanes, voui, les footeux diront le coup du chapeau, mais on est en province bilingue...) et une moyenne de 1 point (but ou assist) par match.

19 – Jason Spezza. On s’est demandé pendant un temps pourquoi il était payé autant. Pis il s’est blessé ; il a dû réfléchir à la question lui aussi et se faire une psychanalyse plutôt efficace, parce que depuis qu’il est revenu, il marque sans arrêt, il est partout. Avec sa tête de Donald Duck, il est le symbole du second souffle de l’équipe.

27 – Alex Kovalev. Fraîchement arrivé des Canadiens de Montréal, on a un peu tout entendu à son sujet. Qu’il aimait pas Ottawa, que Montréal lui manquait… Russe de premier rang ayant dirigé son équipe nationale au cours des 2 derniers tournois olympiques, papy lui aussi, Kovalev semblait plus proche de la retraite que du renouveau. Et puis il y a eu un match, je sais plus contre qui (vous foutez pas de moi, y en a 3 par semaine minimum et y a quand même 30 équipes au total), le type il a fait 7 points. Donc tu peux être vieux et peu inspiré et tout à coup retrouver tout ton allant. Depuis il assure en arrière-plan.

12- Mike Fisher. Le people de l’équipe. Non parce qu’il en faut toujours un qui ait une gueule potable pour émouvoir les adolescentes. Contrat rempli avec Mikey, du reste il fait la une des tabloïds en sortant avec une ancienne gagnante d’American Idol (la Nouvelle star du coin). Reste que sur la glace, il remporte les engagements et est 2e au classement des buteurs ; fais donc la une du Sun si ça te tente, tant que tu nous laisses pas tomber sur la glace. Accessoirement il a joué à Zoug pendant une saison ; moi je dis qu’un Canadien qui sait où c’est la Suisse est forcément moins tarte que les autres.

25 – Chris Neil. Je crois que c’est notre favori. Pas en termes de performances techniques ou de vitesse de patinage, ni même d’efficacité en défense, non ; Chris, c’est le bagarreur. Impossible à louper à l’interview de fin de match, avec ses 4 dents manquantes . Visage généralement agrémenté de quelque cocard en plus de cicatrices. Quand Neil est sur la glace, ça finit généralement en baston. Mais à ce petit jeu-là, ben il est plutôt bon. Faut dire que la NHL c’est pas Fribourg-Berne, même pas un Sierre-Martigny de la grande époque du hockey valaisan (oui, je sais , je sais, le Red Ice et tout ça, je sais Steve, la grande époque, c'est MAINTENANT…). Donc les arbitres, ils regardent flâner tant que les types sont pas couchés par terre. Je les soupçonne de se marrer aussi en prime. Les coéquipiers y vont de coups de crosse contre la bande pour soutenir leur poulain. Bref, quand Neil est sur la glace, la patinoire finit souvent par se transformer en ring de catch. Et on adore.

39 – Carkner. Le pote de Neil. Parce qu’en NHL, aucune équipe ne pourrait tenir avec un seul bagarreur...

33 – Pascal Leclaire. Le gardien. En ce moment, il est un peu déchu, le Pascal, parce qu’il est blessé et que c’est le n°2 Brian Elliot qui tient la vedette avec 9 matchs consécutifs et autant de victoires. Mais Leclaire reste dans notre top 10 des Sénateurs grâce à sa trombine. Lui, il a toutes ses chagnottes, pis tu les vois pas qu’un peu. D’après Alain, il a fait gardien pour avoir un casque qui lui cache tout le visage. Son faciès de cheval lui donne quand même quelque chose de sympatique.

65 – Karlsson. La relève. Âgé de 19 ans à peine, le 2e Suédois de l’équipe est sans doute aussi son avenir. Défenseur virtuose, le gamin nous épate depuis quelques matchs. Et si sous ses airs d’adolescent pré-pubère se cachait l’un des meilleurs défenseurs de la NHL ?

Je pourrais continuer ainsi sur bien des gaillards encore. Une chose est sûre, les Sénateurs nous font vibrer, comme vibre l’ensemble de la ville. Les jours de matchs, les bus d’OC transpo affichent des messages d’encouragement en lieu et place du message « out of service » (et depuis le temps, vous connaissez la qualité des transports publics ottaviens, autant dire qu'il y en a beaucoup, des bus « out of service »). Quand les matchs ont lieu Place Banque Scotia, les fans sont nombreux en ville, parés de leur chandail. Les Canadiens comptent sur leur équipe nationale pour remporter l’or olympique ; on ne peut que leur souhaiter d’y parvenir, ce sont leurs Jeux, c’est leur sport… A peine rentrés en Suisse, nous suivrons sans doute ce tournoi d’un œil nouveau et avec une certaine nostalgie.

 A part ça me direz-vous ? Et bien à part ça nous sommes à 10 jours à peine de notre retour et il reste pas mal à faire. La vente de nos affaires a connu un ralentissement indéniable après un départ en fanfare, mais ce week-end si tout va bien, ce sont notre canapé-lit et le matelas de Johann qui vont partir. Quant au boulot, là ti suite ti suite j’ai passé sans doute la pire semaine professionnelle de ma vie, accumulant les heures supp, les problèmes techniques et autres joyeusetés. Mais il reste 4 jours, si pourraves soient-ils. Une verrée au pub d’en bas et bye-bye Lexi-tech. On se rend compte quand même qu’on a tissé des liens, qu’il y a des adieux difficiles. Quand on est partis l’an dernier, ça n’a pas été facile ; mais quand tu pars de chez toi, tu sais que tu vas forcément revenir. Ici, ce n’est pas chez nous ; et quand notre avion quittera le sol canadien ce lundi 15 février, nous ne serons pas certains de nous y reposer un jour, c’est toute la différence. Il y a les cartes postales, les e-mails, facebook et cie, mais tous les visages que nous croisons durant ces derniers jours au Canada, nous ne savons pas si nous les recroiserons. Ca fait partie du jeu, ça aussi...

 

 

26 janvier 2010

De l'hiver et de ses surprises

Je vais commencer mon article en répondant à Monsieur D. (pas mal la tactique, j'attendais ton commentaire pour réécrire une vacherie) que les enfants ici ont tendance à faire leur anniversaire dans n'importe quel endroit autre que chez eux... c'est la mode Mac Do, tous les musées, parcs de jeux et attractions diverses proposent des fêtes d'anniversaire pour éviter aux mamans de se retrouver à la maison avec 10 marmots surexcités... Donc non, Elise n'a point de papa agriculteur, c'était juste l'une de ces fameuses fêtes prête à l'emploi.

Le week-end dernier, nous avons profité d'un magnifique samedi d'hiver canadien: un froid supportable (notre système de valeurs ayant changé, on appelle désormais supportable tout ce qui est entre -15 et -10 en température ressentie; à moins de -15 il fait frisquet, à plus de -10, il fait doux), le canal gelé à souhait, fraîchement arrosé, et qui nous a offert un magnifique coucher de soleil.


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Comme vous pouvez le voir, on était pas les seuls à en profiter. Là pour ceux qui sont venus nous voir, c'est l'embouchure du lac Dow. Tout le lac est ouvert au patinage, et de l'autre côté ça part sur 7,8 km pour rejoindre la rivière des Outaouais. Mais revenons à nos patins. Si le canal offre la plus longue patinoire naturelle du monde, c'est pas avec des petits loups comme les nôtres qu'on couvre beaucoup de terrain. Alors pour pouvoir quand même en profiter, nous avons mis au point une technique très élaborée: DSC04822tu commences par mettre des lames sous tous les petons, t'embarques le pousse-pousse, tu charges le petit, tu fais se tenir le grand, tu fais pousser le très grand et départ! En visuel, ça donne ça :

Après avoir parcouru le lac Dow dans le sens de la longueur, une bonne Queue de castor s'imposait... et malgré la réticence de Maxime devant le nom de la chose, petits et grands furent conquis dès qu'ils comprirent qu'il ne s'agissait en fait que d'une sorte de crêpe frite recouverte de nutella :-) Le nombre de calories au centimètre carré est proportionnel à l'énergie dépensée pour braver le froid!

Nous avons donc pleinement profité de ce week-end hivernal, et heureusement, parce que le début de la semaine a été plutôt étrange. Comprenez par là une hausse soudaine de la température, qui est repassée dans les positifs (si c'est possible!), avec jusqu'à 6° hier, et des records de précipitations... Donc de la flotte à fond les vélos sur notre belle glace, et voilà que le canal est refermé jusqu'à nouvel ordre. Enfin rassurez-vous, le redoux ne dure pas, la pluie se fait gentiment remplacer par la neige et les prévisions annoncent une température maximale de -14 vendredi. Ca peut paraître bizarre, mais on préfère ça :-)

Outre ces considérations météorologiques, nos préparatifs avancent gentiment. Maxime dort sur notre matelas gonflable depuis plusieurs nuits, on fait visiter notre appartement, on profite de nos derniers jours de boulot... ou pas. Alain finit demain soir sans trop de regrets; pour ma part je finirai le 11 février, mais évidemment, la motivation manque. Tout fout l'camp. Ma collègue française arrivée 3 semaines avant nous termine demain, nos successeurs ont déjà commencé... Alors dans mon "cubicule", il règne une ambiance de vendredi d'avant vacances. Reste qu'il faut faire le boulot, ceux qui nous l'attribuent semble se sentir, eux, aussi frais qu'un lundi de reprise.

Bon, on va aller voir le match des Sens. Parce que c'est pas tout ça, mais on se prend au jeu des 3 matchs minimum par semaine. D'ailleurs faudra me rappeler de vous faire un petit portrait de notre équipe favorite, parce qu'à force de s'inviter dans notre salon, c'est un peu devenu des potes. Là ils sont dans une forme olympique, ils restent sur 6 victoires de suite après un passage à vide dû à de nombreuses blessures. On a pris des billets pour un dernier match le 11 février, contre les Capitals de Washington - petite cérémonie d'adieu à notre vie au Canada.

17 janvier 2010

Décalage culturel, préparatifs and more

Vous remarquerez qu'on a laissé un répit bien mérité à Monsieur D. et autres commentateurs notoires. Donc on espère que vous aurez retrouvé toute votre verve pour commenter le présent article. ABE

Des fois les décalages culturels se présentent à des endroits où on ne les attend pas trop. Prenez par exemple l'anniversaire de la petite Elise dimanche passé. A priori, rien d'original: une petiote qui fête ses 4 ans au Musée de l'agriculture, une petite fête avec 10 marmots et presque autant de parents. Bon, on prévoit les cadeaux et tout. DSC04663Jusque là c'est bon. Après on met lesdits cadeaux sur la table avec les autres. Et alors là, on est comme saisi d'un doute énorme: pourquoi est-ce que notre sac Migros fait tache au milieu de la table, tout entouré de superbes sacs avec mention spéciale "Happy Birthday" et autres ornements festifs? N'en déplaise au Suisse moyen, au Canada les cadeaux d'anniversaires ne s'emballent pas. Du moins pas comme on les emballe nous. Du moins pas comme on avait emballé les cadeaux respectifs de Maxime et Johann pour leur petite copine de garderie. Au moment d'ouvrir ses cadeaux donc, Elise fut surprise d'avoir du papier de fête, du ruban à tortillons et tout comme à Noël. Sa maman aussi. Note pour plus tard: au Canada, les cadeaux d'anniversaire se glissent simplement dans un grand sac marqué Happy Birthday avec quelques feuilles de papier de soie. That's it. Mais fallait le savoir.

A part donc ces maladresses amusantes, tout s'est bien passé pour nous ces derniers jours. On a passé gaiement le cap des J-1 mois. Dans quelques jours, nous entamerons le calendrier de l'avion. C'est une version du calendrier de l'Avent, consistant à déguster un chocolat jusqu'au jour du décollage. Faut savoir si t'assumes les comptes à rebours :-)

En attendant les chocs, on a commencé à vider notre appart. Autrement dit, on met une année de vie canadienne sur kijiji.ca, une pâle imitation de ricardo.ch. Les années se suivent et se ressemblent... Donc sur kijiji.ca, t'as différents types d'acheteurs. D'abord t'as l'acheteur efficace: tu mets l'annonce pour ton meuble de rangement de jouets (note de la rédactrice: ce qui signifie que les gars ont maintenant leurs jouets dans des cartons de pampers... parents indignes!), dans l'heure, tu reçois un mail disant que la personne est intéressée; 2-3 mails plus tard, la personne indique qu'elle sera là entre 17 h et 18 h. A 17 h 22, le meuble est dans un break et toi t'es plus riche de 80 $. Ca c'est fait.
Après t'as l'acheteur qui sait pas où il nage. Il t'envoie un mail pour acheter ton tapis, bradé à 25 % de son prix. Quand tu lui réponds que le tapis est toujours dispo, il rétorque "euh mais c'est pour quoi déjà que je vous ai contacté?". Mal barré. A priori, le tapis va rester sous la table encore quelque temps.
Pour finir, t'as l'acheteur envahissant. Il t'appelle, ça prend déjà 25 min parce que quand même, 70 $ pour un matelas, il en a vu des moins chers chez Ikea. Tu peux lui expliquer 10 fois que c'est pas la même qualité, il revient toujours à son argument. Après il te raconte un peu sa vie, parce qu'il a détecté (va savoir comment?) que t'étais pas franchement canadien et qu'il s'avère en fin de compte qu'il connaît la Suisse, qu'il a des enfants du même âge etc. Le lendemain, l'acheteur envahissant débarque chez toi et promets d'acheter ton clic-clac et ton matelas-quand-même-plus-cher-que-chez-Ikea, ainsi que la table et les deux chaises des gosses et quelques bouquins; mais marché à conclure dans un mois. Pour le coup ça nous arrange de pas faire dormir Johann sur le parquet (bon, en même temps vu qu'il est né sur le carrelage, y serait pas trop dépaysé) et d'avoir notre canapé-lit pour se faire encore un ou 2 matchs des Sens. Toujours est-il que l'acheteur envahissant, pour l'instant nous a coûté plus en café que ce qu'il nous a rapporté.

Malgré tout, notre appart se vide petit à petit, et entre les démissions et lesDSC04643 lettres de résiliation en tout genre, ça commence à vraiment sentir le départ. Ajoutez à cela des températures plus élevées que la moyenne saisonnières (on a même passé la barre du zéro degré ces jours passés) et on se croit déjà presque en Suisse. Ils ont enlevé les tas de neige aussi, parce qu'avant, ça donnait ça devant chez nous:


Donc maintenant c'est mieux. Mais Maxime ronchonne parce que les tas de neige, c'était sympa, ça faisait des toboggans partout. D'ailleurs il s'est éclaté sur les pentes avec les petites voisines (photos dans "Un hiver au Canada"). La patinoire du canal Rideau vient d'ouvrir, mais on a pas encore testé, il fait DSC04638décidément trop chaud. A part ça, dans une vaine tentative d'améliorer le look "pétard" de Johann, DSC04650on l'a emmené dans un salon de coiffure top cool exprès pour les marmots. En lieu et place de chaises, on y trouve des avions, des petits trains, des chevaux... Ben l'a pas été plus convaincu. Mais maintenant il a presque une coupe qui ressemble à quelque chose. Quand on vient de lui laver les cheveux et qu'il a pas encore mis son bonnet. Pas gagné c't'histoire. Heureusement qu'on a reçu des bonnets tous martignerains pour camoufler le look pétard au besoin. Merci les Duays :-)

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3 janvier 2010

Canadian dream

Ce 2 janvier était la date fixée pour notre sortie en traîneau à chien. Une activité qui n'est pas donnée mais qui était vraiment l'occasion de profiter de l'hiver ici par une activité extraordinaire. La neige ayant commencé à tomber le 31 décembre sans interruption, nous avions des conditions de neige assez incroyables, même si le temps n'était pas beau bleu. Après un peu plus d'1h30 de route dans les plaines de l'Outaouais, nous avons déniché la pancarte "Escapade Eskimo". Autant dire que c'est pas l'endroit où tu risques d'arriver par hasard, parce qu'autour, il n'y a RIEN sur au moins 30 ou 40 bornes. DSC04585
On a fait un peu bégayer notre estimé GPS car notre guide du jour nous avait indiqué que Garminette tenterait sûrement de nous faire passer par une route de terre pas dégagée. Mais on est arrivés pile à l'heure (comment ça impossible? mauvaises langues!) pour découvrir un paysage extraordinaire, la nature à l'état brut, royaume pour les animaux et pour la neige, qui n'a pas grand chose qui lui empêche de dérouler son blanc manteau.
Après quelques instructions et papiers à remplir, nous avons laissé les garçons aux bons soins de notre hôtesse pour partir en 4 x 4 vers le sentier du grand parcours. La neige, le froid, et 14 magnifiques bestioles dont le regard bleu te transpercent. Au moment de sortir de la remorque, ils jappent, ils piaffent d'impatience. La neige, la course, c'est leur élément, c'est ce qu'ils aiment et ce pour quoi ils sont fait. Alain a pris le "volant" pour la première moitié du parcours, la première gestion du passage du pont et le tourner-sur-route. DSC04595Ca fait pas rire. En vérité, c'était pas si technique hein, plutôt une magnifique balade durant laquelle nous avons eu le temps de nous en mettre plein les yeux. Malgré une température bien canadienne (-10 au thermo, ce qui veut dire -20 quand t'es sur le traîneau sans bouger à fendre la bise), nous avons pleinement savouré ce moment. C'était aussi une belle rencontre avec une famille québécoise qui a choisi de vivre dans ce coin paumé pour donner libre cours à sa passion. Leurs enfants de 3 ans et demi et 20 mois ont des animaux pour compagnons de jeu, les chiens bien sûr, mais aussi des vaches, moutons, lapins, poules, dindons... Avant de partir, nous avons fait un peu le tour pour mesurer la différence par rapport à chez nous, la difficulté de l'hiver. Parce que les poules pondent les mêmes oeufs... mais parfois ils ont déjà gelé quand tu vas les chercher! Les lapins boivent à des petits abreuvoirs comme n'importe quel lapin... mais l'eau que tu mets le matin est gelée à midi, alors quand on a débarqué à 18h, z'avaient une monstre pépie les lapinous!

Après avoir retrouvé Maxime et Johann qui jouaient avec leurs nouveaux amis, on a redescendu un traîneau et sortis six chiens pour faire profiter les petits d'une balade sur le domaine. Qui a suffi à les conquérir. D'ailleurs si jamais on devait pas arriver à tourner en Valais, on envisage de revenir dans le coin et de monter notre propre élevage de huskies. Ca c'est dit :-) Vous trouverez plein de photos prises par nous et par notre guide dans l'album "Un hiver au Canada".


Kanuk

30 décembre 2009

De retour de vacances

Les vacances, c'est toujours trop court, où qu'on aille, où qu'on revienne... Les nôtres auront duré moins d'une semaine, mais le temps tout de même de s'en mettre plein les mirettes!

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Le 23 décembre, nous avons pris la route du Québec. Après une halte un peu hasardeuse à Montréal, où nous avons quand même découvert un centre commercial qui avait une patinoire pour hall central, nous avons rejoint Drummondville pour visiter le village québécois d'antan qui avait pris ses quartiers d'hiver et ses lumières de Noël. Une soirée un peu hors du temps, une belle balade dans la neige, au milieu des cahutes illuminées, un tour en traîneau tiré par des chevaux, un passage chez papa Noël et ses lutins, un bon chocolat chaud (ouais, chocolat chaud c'était pour les enfants hein, parce que c'est bien connu que pour se réchauffer, faut de l'alcool; alors nos potes les Canucks ont créé le Caribou; au goût c'est à peu près du vin chaud; sauf que la teneur en alcool est proportionnelle à la fricasse - et donc correspondrait plus à une abricotine... tu peux pas...) à la "salle communautaire" et nous étions définitivement en mode "Noël".

Après une nuit au Best Western du coin (où maman n'avait pas pensé qu'il y avait une piscine grrrrr), nous avons parcouru les quelque 150 km qui nous séparaient de Québec. La ville donc. Non, parce que pour Maxime par exemple, c'est pas encore clair tout ça. Pour lui on allait au Québec. Donc le premier soir il comprenait pas comment on pouvait être au Québec sans être à Québec. Tu m'étonnes. En plus il croit que le Canada, c'est Ottawa, donc le Québec ne peut pas être au Canada puisque Québec n'est pas Ottawa. Va lui expliquer. Mais bon, il a 4 ans et il commente ses combats de playmobils en anglais, tu peux pas lui demander d'apprendre la géo en même temps.

Tout ça pour dire que le 24, on est arrivés à Québec City, on a dévalisé un Metro (c'est une chaîne de magasin de boustifaille hein, pas le vrai métro - qui d'ailleurs se dit subway en anglais, Subway qui est une chaîne de fast-food qui fait des sandwichs, donc l'un dans l'autre, vaut mieux continuer à prendre le bus) pour préparer notre réveillon et on a rejoint sous la neige nos quartiers dans la Basse-ville, quelques dizaines de mètre sous le splendide château de Frontenac. DSC04493Québec sous la neige et avec les éclairages, c'est super beau; malheureusement faudra un peu nous croire sur parole, parce que le flash de notre ptit appareil ne faisait pas le poids face à la splendeur du spectacle (ndlr: 2 messages subliminaux dans cette phrases: de 1, si vous voulez voir Québec in the snow by night, z'avez qu'à vous déplacer, faut le mériter, c.-à-d. se geler les miches par -20°; de 2: on a vraiment un appareil photo vieillot et pourrave, kikiméki a son anniversaire en février?? - commentaire d'Alain: oubliez ça les jeunes, kikiméki a déjà mis ça sur la liste des cadeaux à offrir à sa dulcinée?)

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Le reste du séjour s'est déroulé entre balades à pied dans la ville - avec un concours de lancer de nains dans la poudreuse, photos à l'appui dans "Un hiver au Canada" - puis dans la grisaille, la cramine ayant laissé la place à un peu de douceur plutôt humide; donc la roye sur 10 cm de belle blanche, une petchaque du diable (slotche qu'ils disent ici y paraît...). On a donc opté pour des activités intérieures, et là Québec réserve quelques bonnes surprises, comme ce parc d'attractions complet caché dans les Galeries de la Capitale ou ce magasin de jouet féérique qui propose un voyage en vrai petit train à travers les rayons de peluches, de lego et de jeux de société. Autant dire que le programme était pas mal axé autour de nos têtes blondes, après tout c'est surtout grâce à eux que Noël arrive à conserver un peu de magie et de joie malgré les douleurs de l'année qui s'achève et les dates qui ne manquent pas de les raviver.

Le 28, nous avons profité d'un jour de congé supplémentaire offert parce que le lendemain de Noël (Boxing Day) tombait le week-end. C'est par le nord du St-Laurent que nous avons rejoint Trois-Rivières. Le temps n'était pas vraiment à la fête, donc il faudra d'autres vacances au Canada pour que nous découvrions le charme de la Mauricie; à défaut de soleil, nous avons fait une dernière virée shopping pour trouver de quoi tenir mes petons au chaud et au sec quand j'attends le bus. Nous revenons donc avec un compte en banque un peu plus léger, mais équipés comme il se doit via les entrepôts d'usine et les 280 commerces des Galeries.

Le retour au travail fut certes difficiles, mais pas autant que le retour à la dure réalité climatique, avec une température ressentie (froid éolien qu'ils appellent ça) de -32° mardi matin. Autant dire que mes bottes style Mike Horn ont trouvé assez vite leur utilité... le vent s'est calmé aujourd'hui, faisait plus que -20° au départ de la maison, une bonne moyenne quoi. La neige est annoncée pour cette fin d'année, peut-être la St-Sylvestre nous réserve-t-elle quelques roulés-boulés dans la neige dignes du saut du toit du chalet qui a marqué à jamais la station de La Fouly (les Bronzés s'en souviennent... enfin Titi pas sûre...). On vous racontera. En attendant, on vous souhaite à tous un agréable réveillon et que 2010 vous apporte bonheur et santé.

 

17 décembre 2009

Commence à faire frette!

Les fidèles auront constaté que le petit thermo à la droite de votre écran (c'est assez précis pour Monsieur D. ça?) indique désormais des températures à 2 chiffres avec un moins devant. Là tissuite tissuite, fait -17 °C sur le thermo. Pas pire. Le vent semble s'être couché pour la nuit, parce que ce fumier a la mauvaise idée de donner une sensation de 10 degrés plus bas. Donc ce matin, au départ de la maison en tenue de bibindum, z'annonçaient -29. Sympa la fin de semaine.

Non, on ronchonne, mais c'est vraiment "pas pire". Quand tu sais qu'y fait froid, tu t'emmitoufles. Tellement que t'as plus tant froid. Donc même avec les petits, on s'est payés le luxe de dédaigner le bus 14 ce soir. MétéoMédia disait -25 quand on est arrivés, les joues écarlates mais finalement plutôt contents de la balade. Maxime a couru dans la neige qui s'est installée la semaine dernière (20 cm de couche de base, plus quelques centimètres par ci-par là). L'avantage, c'est que t'as pas la frustration de la voir fondre l'après-midi même avec cette frioule. Donc on a pu faire du bob, un bonhomme de neige, et des batailles de boules. Eh ouais, c'est l'hiver. Voir les photos dans le nouvel album "Un hiver au Canada" (vous direz pas que je l'ai pas dit comme ça ;-))

Demain dernier jour de boulot pour moi et d'école pour Maxime et c'est les VACANCES. Et ça c'est plutôt une bonne nouvelle. Départ mercredi matin pour le Québec, blanc et glacial lui aussi, avec une halte à Drummondville, au village illuminé.
Hier nous avons passé le J-2 mois. Nous annonçons peu à peu notre départ; c'est à la fois étrange et rassurant de voir le panneau "for rent" qu'Hanna a installé devant chez nous. Sentiment d'irréalité qui s'en ira quand les fêtes seront passées et qu'on se lancera vraiment dans les préparatifs.

Nous vous souhaitons d'ores et déjà à tous d'excellentes Fêtes. Si 6000 km nous séparent cette année, ce n'est que partie remise... Joyeux Noël!

7 décembre 2009

En direct de l'hiver...

J'avais intitulé cet article "en attendant la neige"... mais comme j'ai oublié de le publier et que depuis, elle est arrivée, ben voilà. On est en plein dedans. Oh, pour l'instant juste une fine pellicule. N'empêche. On risque de pas revoir la couleur des espaces verts avant un bout de temps. MétéoMédia annonce la première tempête hivernale pour mercredi. J'aime bien la précision "première", au moins tu sais à quoi t'attendre. Côté température ben le Québécois moyen dirait "Commence à faire frette icite". Quoique. Paraît que "frette", c'est qu'à partir de -25 °C. Là ils annoncent que -15, -17 en fin de semaine, donc fait à peine frisquet en fait.

Bref, changement de temps et bien d'autres depuis notre dernier message! En fait y en a eu un entre deux (de message), mais il a malheureusement été perdu lors d'un transfert salle-de-bain bureau et d'une reconnexion loupée au réseau (vous croyiez pas qu'on avait le wi-fi quand même? non, quand l'envie me prend de vous écrire un mot tout en surveillant les mômes au bain, ben je le fais off line... et le retour on line ne marche pas toujours, d'où une partie de ma prose perdue pour la postérité). Je ne reprendrai de l'article fantôme du début de semaine que le passage sur Mc Gyver, qui, tout compte fait, a dû rouvrir sa boîte à outils, parce que devant la menace de la démission, sa manager lui a garanti qu'il allait travailler à 100%... Donc voilà, nouveau retour en arrière, mais qui nous fait aller de l'avant ce coup-ci, nos vacances de Noël sont sauvées, les petits restent avec leurs potes chez Nawal encore un peu... Comme ça Monsieur D. aura encore des histoires de bus. Enfin franchement, après avoir encore attendu 20 min dans la neige et le froid et un bus 14 qui a dû se perdre en route, je crois que la variante pédestre va l'emporter. On sera pas à la maison plus tôt, mais au moins ça nous tiendra chaud de marcher!

Cette semaine nous avons eu une sorte de réunion de parents (en fait un entretien avec les maîtresses de Maxime) pour apprendre que notre ptit gars s'en sortait du tonnerre et qu'il commençait vraiment à essayer de parler anglais. Ca nous étonne pas, vu qu'il parle anglais même dans son sommeil! On a plus qu'à trouver une idée de génie pour qu'il conserve ce qu'il a acquis (vacances dans une famille où ça parle anglais - mais qui donc? [là Romaine et Danny, vous avez raison de vous sentir visés, mais on est pas vaches, on veut bien prendre Samuel en échange pour lui faire subir une immersion valaisanne]).
Johann aussi va bien, on tente une nouvelle approche capilaire avec lui et sa tignasse toute fine héritée de maman, on l'a emmené chez notre coiffeuse mexicaine. On vous a jamais parlé d'Elena, notre petite coiffeuse mexicaine? C'est une coiffeuse de quartier, elle a un peu peur de couper, mais bon, à 12,60 $ la coupe, tu peux pas t'attendre à un look Ciro! Donc plus de tondeuse pour Johann, du moins pour l'hiver.

Les maisons commencent à se parer de leurs décos de Noël et il y en a qui sortent les grands moyens, on vous mettra des photos. Entre les lumières multicolores et les animaux/pères Noël/bonhommes de neige gonflables, y en a pour tous les goûts. Ca nous donne envie de nous y mettre un peu nous aussi. Le hic c'est qu'on a deux petits terroristes à la maison. Si Maxime respecte scrupuleusement le calendrier de l'Avent avec 1 chocolat par jour, Johann a fait une opération commando sur le sien à un moment où on regardait pas, le n°7 et le n°13 y sont passés avant notre intervention. Enfin, on a quand même fait un ptit sapin décorés par les soins de Dollarama (le magasin où tout est à 1$ ou presque). On est dans l'ambiance!

21 novembre 2009

Four weeks to go!

Hello la Suisse, l'Europe, le monde...

Oui, oui, je sais, ça fait longtemps... Disons que les dernières semaines n'ont pas été de tout repos. Les journées sont chargées, les soirées occupées entre les enfants et la nécessité de se tenir à jour avec les inédits des séries télé (non, mais ça c'est pour entretenir notre anglais!), les week-ends passent à une allure du diable entre les activités en famille, les tâches ménagères et la nécessité de recharger un peu les batteries. Anyway.

Le titre de ce soir se réfère aux 4 semaines de boulot qu'il reste avant les VACANCES voui voui, vous lisez bien, des vacances! de Noël qui plus est. Bon, je viens d'apprendre qu'ils ne connaissaient pas les bricelets (vous le percevez là, le message subliminal destinés aux confectionneurs de bricelets qui pourraient avoir assez pitié pour nous en envoyer une boîte? non? bon, c'est pas grave, de toute façon ils seraient tout cassés à l'arrivée). Tant pis, je les initierai au gâteau de Noël de grand-maman Madelon. Je me lance dès à présent en quête d'eau de fleur d'oranger.Va aussi falloir que je trouve du chocolat noir suisse pour faire des truffes suisses. Nan mais oh.

Bref, pour l'instant l'heure est aux décos de toutes sortes. On s'y est pas mis, d'abord parce que c'est trop tôt, ensuite parce qu'on va pas passer Noël à la maison... On se réserve une dernière virée du côté de Québec pour les Fêtes, parce qu'on le vaut bien, parce que si on bosse comme des dingues, faut bien en profiter un peu, et aussi un peu parce qu'on sait que ce Noël sera difficile à plus d'un titre...
L'heure est aussi à la grippe A, la différence c'est qu'on a de l'avance sur l'Europe, donc on s'est posé la question de la vaccination, on l'a pas faite, maintenant le pic de la pandémie est passé en Amérique, mais le sujet est encore sur toutes les lèvres... on n'est pas encore sûrs d'avoir fait le bon choix, qui peut l'être? Nous allons bien tous les 4, à part un petit rhume de saison pour Johann qui n'a pas aimé passer de 15° à -5 en 24h, on touche du bois.

J'avais commencé ce message jeudi soir, puis n'ayant pu résister à l'appel de Grey's Anatomy, je vous ai lâchement abandonnés. Depuis, vent de changement. Osgoode Properties manque de travail et comme Alain est "flotteur", ça veut dire aussi qu'il bosse à la demande. Jusqu'ici la demande avait toujours été de 100%, aucun souci pour nous. Pour la semaine prochaine, elle a chuté à 40%. Et là, problème. Parce que la nounou, elle, elle est embauchée à 100%, et inutile de préciser que payer une nounou tout rouge alors qu'Alain passe 3 jours à la maison, c'est pas bon pour notre budget. On a jamais eu de problèmes en math, et là on sait que la meilleure solution, c'est de virer boulot et nounou avec les deux semaines de préavis qui nous sont demandés. Exit Mac Gyver, desperate housedad is back! Coup dur, un peu, pas pire. Osgoode avait prévenu, mais quand tout va bien, on oublie. L'impression de revenir en arrière à un moment où tout était en place. Maxime prend plutôt bien la nouvelle, finalement rester avec papa, il trouve ça sympa... Faut positiver, plus besoin de prendre le school bus, plus besoin pour moi de prendre le bus 14, et on pourra aussi vendre la voiture avec un peu plus de liberté.

Carnet rose: la communauté bloguienne souhaite la bienvenue au petit Arnaud ce vendredi 20 novembre. Sabine de Combarigny remporte le prix de celle-qui-avait-le-prénom-dans-sa-liste (je le mentionne, parce que comme elle va rien gagner - en qu'en plus je serai pas là pour faire les pipelettes - au loto du FC La Combe de Noël, ça lui réchauffera le coeur). Toutes nos félicitations à Aude et Greg.

Carnet "on se fait vieux", tous ceux qui ont oublié Olivier, faites-lui un beco quand vous le verrez pour sa mi-septantaine. On est toujours pas au point pour les délais postaux, kikiméki sera le premier à recevoir une carte le jour même de son anniversaire? c'est notre ptit jeu... l'étau se resserre!

Au chapitre "grandes nouvelles", Johann bat tous les records de l'enfant qui abandonne sa lolette le plus vite, chose faite depuis 2 nuits (et 2 siestes) à l'âge honorable de 2 ans et pas tout à fait 3 mois.

Au chapitre "notre vie canadienne", on s'est fait notre premier match de NHL en famille samedi passé. Grandiose, un spectacle à couper le souffle; si les buts ne furent pas nombreux (1-1 à la fin du temps réglementaire), le suspense fut de la partie, le match s'étant terminé, malheureusement par une défaite de nos Sénateurs, après 7 tirs au but de chaque côté! Pour l'occasion, Maxime a pu bénéficier d'une avance de Noël et recevoir son pull des Sens customisé avant l'heure... oui, bon, je sais, on est trop gentils et tout... mais aller à la Scotiabank Place ou à la patinoire du Forum avec un pull des Sens, c'est quand même pas le même délire ;-) Depuis, nos Sens vont bien, ils ont gagné le derby contre les Maple Leafs de Toronto mardi et astiqué les Pittsburgh Penguins - tenant du titre et donc de la fameuse coupe Stanley - jeudi. Ce soir ils reçoivent les Buffalo Sabres, ça va saigner. On commence sérieusement à avoir des doutes sur l'avenir footballistique des gamins. En même temps la planète foot donnant lieu à quelques énervements ces jours-ci, autant opter pour un sport où tu peux castagner et toucher le puck avec les mains ;-)

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