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Destination Ontario
3 avril 2009

When there is a will, there is a way

Et visiblement Rogers a un peu plus de volonté que Bell.
Retour sur la semaine, je passe en mode dérision. Mardi, 31 mars. Comme on s'y attendait, ils nous ont coupé le câble, les fumiers (note pour Christophe: en langage valaisan, le mot fumier est couramment utilisé comme synonyme poétique et rural du mot "salaud", "salopard", "salopiaud", etc. Je comprends que cette terminologie locale ne soit pas arrivée à Chavannes, je pensais par contre qu'elle serait limpide pour les originaires du Gros-de-Vaud, la proportion bovins/habitants devant y être à peu près équivalente à celle du Vieux-Pays). Bref, plus de télé. Enfin si, un poste dans chaque pièce, mais plus d'image. Ni une ni deux, je m'arrête chez Rogers en sortant du boulot. Rogers est à la télévision par câble ce que Bell est à la téléphonie fixe. Indétrônable. Pas d'autre solution. Donc le service à la clientèle, on s'en fout un peu, de toute façon la clientèle n'a pas de concurrence où partir. Et je rappelle que le dernier épisode d'Urgences était programmé jeudi soir... Chez Rogers donc, un brave homme a écouté toute mon histoire de câble coupé, passé 40 minutes au téléphone avec la ligne principale des ventes, puis m'a confié un boîtier numérique, parce qu'on peut plus souscrire au câble analogique, plein de câbles, une télécommande qu'avait plus de boutons que j'en avais jamais vus. Et il me dit de brancher tout ça et que ça va marcher. Ni plus ni moins. J'arrive donc toute contente à la maison, on branche les trucs, on comprend même la télécommande. Mais rien. Niet. Une image dit que le boîtier n'a pas été autorisé. Et de téléphoner au numéro donné. "Ca va marcher dans quelques minutes", qu'elle me dit, la nana. Rien. On rappelle, on réexplique en long, en large et en travers. Après 40 minutes à compter les clignotements du boîtier, le type me dit qu'un technicien viendra jeudi entre 14h et 17h. Ca laisse pas beaucoup de mou pour le grand final d'Urgences ça... Bon au final le type a appelé, est venu, a remis une prise débranchée dans la boîte machin au sous-sol et voilà. J'ai vu la fin d'Urgences. Suffisait de demander.

Sinon la semaine a été marquée par un entretien d'embauche pour Alain. On croise les doigts, parce que le poste a l'air fait pour lui et que, très accessoirement, le salaire est raisonnable...
J'ai pu régler mon problème de carte d'assurance sociale et on a fait la plus grosse partie de l'inscription de Maxime à l'école. Non parce que l'inscription à l'école ici, c'est quelque chose. Nous on croyait qu'il suffirait de passer à l'école la plus proche, de remplir un formulaire et basta, rendez-vous en septembre. Que pouic. Quand tu veux inscrire ton enfant à l'école et que t'es pas de langue maternelle anglaise, on te colle un rendez-vous au centre des nouveaux arrivants. Pendant les heures ouvrables donc, peu importe que tu bosses. Bref, c'était ce matin à 9h le rendez-vous, moi je m'étais annoncée unavailable de 8h45 à 10h15. C'était sans compter sur l'amour des Canadiens pour les formulaires. Oh la dame était fort aimable et parlait tout lentement. Mais des formulaires, il a fallu en remplir... Au bout du 8e, tu commences à te dire qu'ils sont vraiment crazy, ces Canucks. Et puis elle s'est lancée dans une évaluation des aptitudes du fiston. Plutôt réfractaire à cette idée. Nous aussi, quand on l'a entendue demander s'il savait l'alphabet, lire et écrire son nom... Euh, c'était pour une inscription ou pour un examen de fin d'école obligatoire déjà? Enfin bref, faisons-nous une raison, notre fils n'est pas un génie. Mais il a quand même accepté de compter jusqu'à 10. Dans sa barbe, en grommelant comme Grincheux quand Blanche-Neige l'envoie se laver... Après une heure d'entretien, la dame n°1 nous a envoyés à la dame n°2, qui ne nous a franchement pas appris grand chose. Faut pas qu'il y ait des traces d'arachides dans le goûter qu'on donne, au cas où Maxime se ferait racketer son 10h par un gamin allergique. Ils sont pas en mesure de te dire si ton gosse ira à l'école le matin ou l'après-midi, mais faut déjà préparer les menus de la récré. On est pas sortis de l'auberge.
Au final on a reçu deux dossiers épais comme le Robert&Collins Super Senior, mais Maxime n'est pas inscrit. Non non non, pour ça, il faut aller amener ces supers dossiers à l'école la semaine prochaine. Mais bon, on va dire quand même que ça, c'est fait. Mais ça a pris près de 2h. Résultat, j'ai dû speeder pour finir la traduction la plus complexe de ma jeune carrière canadienne (une histoire obscure d'appel d'offres, de courtage d'assurance d'objets d'art... c'est marrant comme les clients qui ont les noms les plus attrayants - musée des civilisations - ont parfois les textes les plus rébarbatifs). Y a des semaines qu'on est contents de voir derrière. Et comme les Canadiens n'utilisent pas le mot week-end... (va falloir qu'on vous fasse un petit lexique des mots les plus jolis...), bonne fin de semaine à tous!

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Commentaires
M
Euh, comment te dire, cela doit-être le décalage horaire sans doute, mais pour ton info, suis plus à Chavannes depuis bientôt une année, transfert disciplinaire sur l'aéroport international de Genève....ça rigole pas à l'AFD !<br /> <br /> Pour les origines, on avait la même jusqu'à ton mariage et si je connais bien ma géo c'était pas dans le Gros-de-Vaud....
T
Personnellement je comprends que Maxime n'ait pas voulu montrer d'emblée ses capacités... en plus à une personne qui n'a pas pris son inscription... Il est pas fou, votre petit. Il a senti l'arnaque bien avant vous!<br /> J'espère quand même que tout se passera bien pour lui.<br /> Muriel, j'aime vraiment ta prose...<br /> Bisous à tous.
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