Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Destination Ontario
15 mai 2009

Le jour le plus long bis

C'est marrant quand on pense, de vivre une journée de 30h, c'est pas super commun comme truc; y a des fois où ça nous arrangerait bien, 6h de plus à disposition pour faire des trucs sympas une fois qu'on a fini le taff/le ménage/le repassage/couché les bouebs/mangé et qu'on aimerait quand même avoir une nuit raisonnable.
Mais là on a rajouté 6h dans le vide, on a rien fait de tout ça, on a juste passé ces 6h dans des avions, des aéroports, enfin on a quand même maté des films qu'on avait pas eu le temps d'aller voir au cinéma (on déconseille à l'unanimité Benjamin Button, par contre moi je conseille Entre les murs et Valkyrie et Alain a bien aimé Gran Torino (Clint Eastwood); vive les écrans individuels ;-)), on a essayé de dormir. Ce qui ressort de tout ça, c'est que faire un voyage pareil sans avoir l'excitation du départ, la joie de vacances ou l'enthousiasme de l'aventure, c'est tout de suite moins rigolo. Tout s'est néanmoins bien passé, à part la mauvaise humeur de l'hôtesse au sol qui n'arrivait pas à enregistrer Johann (pas mal Air Canada, tu perds 1h au check-in et tu t'attires les foudres de toute la queue derrière toi pour le billet d'un marmot, alors que ce dernier n'a même pas de siège et qu'il n'est même pas prévu de lui filer à manger ou à boire, à moins que sa maman fasse un petit regard de chien battu pour avoir un verre en plus ou que son papa planque sous son siège ce qu'il n'a pas mangé de son plateau repas), la fatigue de Maxime au moment de parcourir les 7,89 km de couloir de l'aéroport Pearson International de Toronto (et encore, ça c'est quand tu restes dans le même terminal) et ce sentiment étrange de temps suspendu. De toute façon les aiguilles des horloges ont tourné bizarrement ces 17 derniers mois, tantôt plus vite, tantôt plus lentement que la normale.

Aujourd'hui nous sommes de retour au Canada, les aiguilles semblent tourner à la bonne vitesse, mais nous n'avons pas encore trouvé le moyen de suivre le rythme, d'avancer... Ça viendra, ça reviendra. Faut d'abord que Johann comprenne que ça sert à rien de se lever à 4h30, c'est pas des heures pour faire de la glissoire. Lui il s'en tape, l'autre jour il a dormi de 13h30 à 19h, le fumier. Avant de nous imposer une nuit gris clair. On voit bien que c'est pas lui qui doit assumer un ptit gars de 4 ans assoiffé de foot/base-ball/hockey-sur-parquet (biffer les mentions inutiles) ou assurer des pages de traduction sur le système éducatif de l'Alberta, les yeux collés à l'écran pendant 8h de file (allumettes obligatoires pour tenir les paupières). Y a pas de justice dans le décalage horaire. Faut aussi que nous, on accepte, qu'on digère. C'est pas une question de tourner la page, y a rien à oublier. Faut juste qu'on trouve le moyen de faire avec. Parce qu'y a pas de justice non plus dans le départ précoce de quelqu'un qu'on aime. Ce soir, nous serons en union de prière avec notre famille pour la messe de septième de Sébastien.

"La fleur est courte, mais la joie qu'elle a donnée une minute
N'est pas de ces choses qui ont commencement ou fin."

Merci Rachel pour cette jolie citation de Paul Claudel.

Publicité
Commentaires
G
coucou là bas.... ben j'espère tout de même que cette fois le message sera bel et bien édité..lol après 6 essais..merci Muriel de m'avoir donner l'astuce..rire je pensais que j'étais à chaque fois sensurer...mais bon !!! enfin tout ça pour vous donner du courage les amis, vivez pleinement votre aventure malgré ces moments bouleversants.<br /> et si jamais vous trouvez un caillou..pensez aux boules...!!!! ben avec cette histoire Rui a bien failli verser..la vache !! bon j'arrêt, bisous toute la family !!<br /> Les Girs
G
Il est parfois dur de continuer le livre quand on perd un personnage important. Mais ce qu'il a apporté à l'histoire de votre vie est indélébile. Et c'est riche de cette expérience et de cet amour que vous écrirez encore et encore plus profondément, que vous vivrez encore et encore plus intensément.<br /> La tristesse est immense et reste longtemps parfois mais les instants de petits bonheurs ne demandent qu'à être cueillis... <br /> je vous embrasse mes p'tits canadiens!
Publicité
Publicité